MANDAT DE PHOTO EXTÉRIEURE ET INTÉRIEURE DE L'AGRANDISSEMENT D'UNE ÉCOLE PRIMAIRE.
















ÉCOLE SAINT-RENÉ, VILLE MERCIER.
Le bureau Yelle Maillé et associés architectes inc a réalisé un projet d’agrandissement d’un école primaire à ville Mercier et confié à François LeClair le mandat d’en réaliser les photos extérieures et intérieures. Une des particularités du bâtiment est sa fenestration. Sur ses différentes façades, les grandes fenêtres épousent la forme typique d’une maison vue en silhouette, avec son toit en pente. Ces mêmes fenêtres sont ornées de motifs de feuilles rappelant les amas de feuilles mortes à l’automne. L’effet visuel est aussi réussi à l’extérieur qu’à l’intérieur. Comme ces feuilles de couleur gris pâle sont ne sont pas opaques, elles laissent filtrer la lumière sans l’obstruer, tout en jouant le rôle de persiennes pour la diffuser lorsque qu’elle est très forte. Les salles de classe, corridor et espaces communs offrent tous une belle luminosité. Il y a à l’étage un aménagement particulier adapté à l’éducation spécialisée. Il s’agit de locaux munis de différents appareils et jeux éducatifs regroupés dans deux salles accessibles aux quatre classes qui les entourent et avec lesquelles elles partagent une porte commune. Les architectes ont également aménagé une cour intérieure à peine plus grande qu’une salle de classe normale. Elle est entourée des murs de brique rouges de l’ancienne section de l’école et des nouveaux de brique noire et est décorée d’une très belle sculpture. C’est un endroit inusité où peuvent sans doute se tenir des cours ou performances artistiques. La salle mécanique est un endroit habituellement tenu à distance des regards. À l’école Saint-René, par contre, elle est mise en valeur, grâce à de grandes fenêtres donnant sur un corridor. Cette particularité répond sans doute à une préoccupation pédagogique.
La session de prise de vues s’est déroulée en trois étapes. Tout d’abord, le photographe a profité de la belle lumière de la fin octobre et de ses ombres allongées pour photographier la façade principale. Les arbres à moitié dénudés et les feuilles mortes donnent un certain charme à l’image. Puis à l’intérieur il a photographié les différents espaces avant de retourner à l’extérieur pour photographier le bâtiment au crépuscule. Ces photos sont habituellement spectaculaires quand le ciel est dégagé. Il faut débuter dès après le coucher du soleil pour que la lumière ambiante soit encore assez forte pour bien éclairer l’extérieur du bâtiment, mais aussi que son intensité se rapproche de l’éclairage intérieur. Il en résulte un bel amalgame de couleurs chaudes et froides. Par contre il faut se déplacer rapidement d’un point de vue à l’autre car la lumière s’atténue rapidement. Vers la fin, l’intensité de la lumière ambiante n’arrive plus à éclairer l’extérieur du bâtiment et est trop faible comparé à la lumière artificielle intérieure. La récréation est dès lors terminée. La post production nous attend. Suite à une première sélection par les clients. Le photographe passera à l’étape des retouches à proprement parler dans le logiciel Photoshop. À la base il y a toujours les irritants habituels à éliminer, soit les affiches et mémos collés aux murs, les panneaux de signalisation ou tuteurs d’arbres. Devant l’école Saint-René, il y avait un gros transformateur électrique qui était timidement entouré de cèdres qui devaient le dissimuler. On pourrait parler là d’un projet de longue haleine. Grâce à la magie de la retouche, le transformateur s’est dissimulé derrière un mur de brique coupé/collé. Pour bien photographier la petite cour intérieure, le photographe a utilisé un objectif très grand angle de 14mm avec lequel il a pris trois photos pour couvrir l’espace restreint, qu’il a ensuit jointes pour constituer l’image finale. La cour de récréation arrière présentait également des défis particuliers. En effet les écoliers avaient laissé libre cours à leur inspiration et tapissé à la craie tous les murs de brique… des heures de plaisir en retouche. Heureusement il y avait des endroits inacessible où les jeunes artistes n’avaient pu laisser leur empreinte. La brique laissée vierge s’est prêté au long processus de copié collé. Des heures de plaisir… mais le résultat en vaut toujours la peine.